top of page

Géraldine Guyomard est née le 28 juillet 1966 à Chatou dans le département des Yvelines. Elle suit des études technologiques au lycée Jules Ferry quand, en 1984, l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) ouvre ses portes au recrutement des femmes. En 1988, alors que Géraldine travaille dans une librairie d’un centre commercial, elle visite un forum de l’armée de Terre et découvre le métier des armes. Elle se fixe un nouvel objectif : devenir pilote d’hélicoptère.

 

Sportive et combative, entraîneur d’une équipe masculine de hand-ball, Géraldine réussit les tests d’aptitude et décide de s’engager à l’École nationale des sous-officiers d’active pour devenir pilote de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). Elle intègre l’ENSOA en tant qu’élève de la 132e promotion « Sergent-chef Richert » en janvier 1989.

 

Sa détermination sans faille et son travail lui permettent de se classer d’emblée parmi les meilleurs élèves du 1er bataillon de l’école. Elle obtient son certificat élémentaire avec plus de 16 sur 20 de moyenne. Particulièrement motivée, elle progresse et renforce sa détermination. Elle terminera 3e de sa promotion et sera major féminin.

Elle quitte l’ENSOA pour suivre sa formation à l’école de spécialisation de l’aviation légère de l’armée de Terre (ESALAT) de Dax. Géraldine obtient brillamment son brevet de pilote d’hélicoptère léger de combat.

 

Nommée maréchal des logis le 1er avril 1990, Géraldine est affectée à son premier poste : pilote d’Alouette III au 12e groupement d’hélicoptère léger (GHL) à Trèves en Allemagne.

 

Récemment promue, le maréchal des logis-chef Guyomard est mutée au 1er régiment d’hélicoptère de combat (1er RHC) de Phalsbourg le 7 juillet 1998. À cette époque, les pilotes de Puma féminins ne sont pas très nombreux. Géraldine est pourtant désignée pour suivre cette qualification qui est réputée comme étant des plus difficiles. Femme pilote et présidente du stage, elle fédère les énergies de ses camarades et obtient aisément son brevet de pilote d’hélicoptère de manœuvre sur Fennec puis sur Puma.

 

Depuis 1986, le dispositif Épervier mis en place par la France au profit du Tchad contribue au maintien de la paix et de l’intégrité territoriale. Géraldine est désignée pour participer à cette opération en avril 2000. Pilote Puma sur le territoire, elle effectue de nombreuses missions de surveillance, de transport et d’assistance aux populations.

 

Volontaire, Géraldine est désignée pour effectuer une mission à Ploce en Croatie au sein du bataillon ALAT multinational. Elle se distingue plusieurs fois lors de missions au-dessus du territoire de l’ex-Yougoslavie au cours de l’opération Damocles dans le cadre de la force de stabilisation (SFOR) en mai 2002.

 

2003, la guerre civile fait rage en République de Côte d’Ivoire. Géraldine rejoint ce théâtre d’opération en octobre. En tant que pilote de Puma de la force Licorne, elle effectue de nombreuses missions de soutien et d’appui en son sein.

 

Le rythme élevé des missions se poursuit. En avril 2004, Géraldine retourne une 2e fois sur le territoire tchadien.

 

En aout 2005, elle est mutée au 5e régiment d’hélicoptère de combat (5eRHC) de PAU.

Cette même année, le mouvement ivoirien de libération de l'Ouest de la Côte d'Ivoire attaque les positions des Forces nouvelles. Elle rejoint à nouveau ce théâtre d’opération. Expérimentée et aguerrie, Géraldine conduit une nouvelle fois de nombreuses missions d’évacuation de ressortissants et de transport au profit des soldats de la force Licorne.

 

De retour en France, elle poursuit ses missions de préparation opérationnelle. Toujours à la recherche de l’excellence et de l’efficience, Géraldine réalise de nombreux exercices de parachutages et d’aéro-cordage au profit des unités conventionnelles et des forces spéciales.

 

Le 18 avril 2006, elle décolle afin de réaliser une nouvelle mission d’entrainement avec deux autres membres d’équipage. Lors d’un vol en montagne, son Puma s’écrase accidentellement sur les hauteurs de Barèges. Elle trouve la mort avec ses deux compagnons d’arme. L’adjudant Guyomard avait 17 ans de service, totalisait 2 900 heures de vol et 5 opérations extérieures. De nombreuses personnes ont salué son engagement et sa passion. La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie qui avait rencontré Géraldine à plusieurs reprises sur les théâtres d’opération, lui a rendu un dernier hommage dans la cour d’honneur du 5e RHC.

 

Admirable sous-officier, animée des plus belles vertus, l’adjudant Guyomard laisse derrière elle l’image d’un soldat à la personnalité attachante faite de convictions et de détermination : elle est un exemple pour les jeunes générations.

ÉLÈVES SOUS-OFFICIERS DE LA 307e PROMOTION,

SOYEZ FIERS DE VOTRE MARRAINE ET

HONOREZ SA MÉMOIRE.

L'adjudant Géraldine Guyomard était titulaire des décorations suivantes :

Médaille militaire
Croix du combattant
Médaille d’Outre-Mer agrafe Côte d’Ivoire et Tchad
Médaille d’or de la Défense nationale agrafes ALAT et Missions d’Assistance Extérieure
Titre de reconnaissance de la Nation
Médaille commémorative française Ex-Yougoslavie
Médaille OTAN Ex-Yougoslavie

bottom of page