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Il a été l'un des premier à tirer tous les avantages de

l'ALAT sur le terrain...

Sa biographie.

Marcel Bigeard, est né le 14 février 1916 à Toul (Meurthe-et-Moselle), ce grand militaire a la particularité d'avoir été appelé sous les drapeaux comme 2ème classe en 1936  et d'avoir terminé sa carrière militaire en 1976 avec le grade de général de corps d'armée. Il avait commencé sa vie active par un emploi de "saute ruisseau", coursier, dans un banque, ce qui ne le prédestinait pas vraiment à la carrière militaire que l'on sait.  Il est le militaire le plus décoré de France. Son nom reste surtout associé aux conflits d'Indochine et d'Algérie. Aujourd'hui, beaucoup de courriers demandent aux élus de le faire Maréchal de France.

Appelé à 20 ans il fait son service militaire en 1936 au 23ème Régiment d'Infanterie à Haguenau, Bas-Rhin, et termine Caporal chef à cette époque il se dit antimilitariste.

La Brousse
 
Seconde Guerre mondiale
Il est rappelé sous les drapeaux et intégré au 79ème Régiment d'Infanterie de Forteresse dans le sous-secteur fortifié de Hoffen sur la Ligne Maginot, en 1939, puis s'étant porté volontaire pour les "groupes francs", les commandos de l'époque, avec le grade de sergent chef, il participe à de nombreuses actions le long du front, embuscades, coups de main, patrouilles. Ses actions lui valent une blessure et trois citations lors de la courte bataille de mai-juin 1940, sa valeur militaire lui vaut de devenir rapidement adjudant, puis il est fait prisonnier en juin.
Interné au camps de Limbourg, après deux évasions manquées il réussit la troisième. Il passe en zone libre et rejoint l'Afrique en 1943 à Dakar, avec les troupes coloniales, où il sera nommé sous-lieutenant, puis il rejoint Meknès au Maroc. Il devient parachutiste à Alger.
Le 4 août 1944 il est parachuté en France occupée pour encadrer l'action des résistants, sous le nom de "Commandant Aube". Il sert comme chef de bataillon (à titre provisoire) dans les Forces Françaises de l'Intérieur en Ariège. Titulaire de cinq citations et d'une blessure, à 28 ans il est fait chevalier de la Légion d'Honneur. Les Anglais lui décernent la "Distinguisted Service Order".
 
Indochine
Il rejoint l'Indochine en octobre 1945 pour un premier séjour où il se distingue en organisant la contre-guérilla d'abord en Cochinchine puis sur la route coloniale N°41 à Ban Chieng Puoc .
Il y revient pour un deuxième séjour en 1948, le Tonkin, Haiphong, le Delta. En pays Thaï le poste de Yen Chau sur la route 41 vient d'être attaqué, il saute la nuit sur Yen Chau avec sa compagnie répartie dans huit Dakotas. En deux mois il perdra 30 paras dans cette mission, 200 Vietminhs seront tués. Le 15 mars 1949 il échappe à la mort dans une embuscade.
Fin 1949 il forme et commande le 3ème Bataillon Thaï, plus de 2500 hommes encadrés par des officiers et sous officiers paras français, ce bataillon chassera le Vietminh du pays Thaï.
Avril 1950 le capitaine Bigeard retourne à Hanoi et reçoit le commandement du Bataillon de Marche Indochinois à Haiduong  le Delta devient son champ de bataille il y monte sans cesse des opérations dont les bilans sont impressionnants des centaines de Vietminh sont mis hors de combat, des tonnes d'armes et munitions récupérés. En novembre 1950 il termine son second séjour.
Le 20 juin 1952 le Chef de Bataillon Bigeard revient en Extrême-Orient à la tête du 6ème Bataillon Parachutiste qui opère dans le Delta.
Le 15 octobre de cette année il est parachuté avec son bataillon sur Tulé en pays Thaï. C'est là que son Bataillon et lui s'illustrent lors d'une retraite de plus de 100 km en marche commando avec des combats au corps à corps permanents, de jour comme de nuit, du 16 au 23 octobre. Avec 800 paras il fera face à la 312ème Division Vietminh forte de 12000 hommes. Sans l'entraînement intensif à la marche et au combat que son chef lui à imposé, ce Bataillon aurait été décimé.
Alors que tout le pays Thaï Noir est aux mains des communistes à l'exception du terrain de Nasan. Le 6ème BP est parachuté le jour de Noël 1952 sur Ban Som à environ 30km au sud de Nasan, il effectue des raids sur Chien Dong et Sonla pour défendre toute la zone de Nasan jusqu'en mars 1953. En mai 1953 Nasan sera abandonné.

Le Vietminh s'organise, grâce à l'aide de la Chine communiste et de l'URSS, ils ont maintenant des divisions. Le 17 juillet saut avec deux bataillons, les 6ème et 8ème Bataillons Parachutiste Coloniaux, sur Langson occupé par le Vietminh, là il font sauter d'importants dépôts d'armes et munitions.
Le 20 novembre 1953, premier parachutage sur la cuvette de Diên-Biên-Phu où les combats au corps à corps font décrocher le Vietminh.
A la veille du nouvel-an 1954 nouvelle mission avec le 6ème BCP et le 1er Régiment Colonial Parachutiste (RCP) depuis la base de Seno, il doit localiser les sept divisions Vietminh qui s'avancent vers Diên-Biên-Phu.

 

Le 16 mars 1954 sous le feu, c'est l'ultime saut sur Diên-Biên-Phu, où les combats au corps à corps font rage "Béatrice et Gabrielle, deux avant postes, sont tombées".
Dès le lendemain de son parachutage, Bigeard et ses paras renversent la situation en emportant une victoire éclair sur les communistes, redonnant le moral à la garnison désorientée.
Le Lieutenant-colonel Bigeard devient l'un des héros de Diên Biên Phu en combattant avec son bataillon sur les points d'appuis Eliane 1 et 2, puis surtout en organisant la défense du camp retranché avec le colonel Langlais.
A l'issue de la bataille le 7 mai 1954, il sera interné comme 12 000 autres valeureux combattants dont seulement 4000 reviendront des camps du Vietminh. Il sera libéré en septembre 1954.
Diên-Biên-Phu aura couté 11 000 de ses meilleurs combattants à la France. 3000 sont morts au combat 8000 dans les camps communistes.

Algérie

Novembre 1955, il commande le 3ème  Régiment de Parachutistes Coloniaux dans le Constantinois, c'est là que ses paras adoptent la fameuse casquette Bigeard. Le Lieutenant Colonel Bigeard utilise massivement un nouveau matériel pour mettre en place et articuler ses éléments, c'est l'hélicoptère d'une toute nouvelle formation, l'Aviation Légère de l'Armée de Terre. Ce nouveau moyen confère à ses unités une manœuvrabilité sans égale jusque là et leur permet des succès rapides et importants.

En juin 1956, il opère dans les Nementchas c'est là en opération qu'il est de nouveau blessé d'une balle en pleine poitrine, retour à Paris où il est fait grand officier de la Légion d'Honneur par le président de la République, René Coty.

Août 1956 il est de retour à Bône avec son Régiment dans les Nementchas, de nouvelles missions, de nouveaux accrochages avec les rebelles, se soldent par nouvelles victoires.

Le 5 septembre lors d'un tentative de meurtre, il est blessé de trois balles, une à la tête, une au ventre et une dans le bras, sur les quais du port de Bône par trois membres du FLN, il leur fait face et pris de peur ils senfuient.  Sa baraka légendaire et sont courage lui sauvent la vie.En janvier 1957 il est affecté à Alger (bataille d'Alger) afin de ramener la sécurité dans la ville et neutraliser les poches de résistance de Larbi Ben M'hidi et de Yacef Saadi notamment. Rappelons-nous qu'à cette époque les terroristes du FLN, plaçaient des bombes dans des lieux publics tuant sans distinction des femmes et des enfants aussi bien que des militaires.En mars, il part dans les massifs au sud de Blida et participe aux opérations "Atlas" et "Agounnenda". Durant l'été, lui et ses parachutistes arrêtent 90 % des combattants du FLN.

Juillet il retourne à Alger où les attentats ont repris de plus belle, comme en janvier les paras font la chasse aux terroristes et en arrêtent 90%.

A partir de septembre c'est le retour dans le djebel et les opérations héliportées se succèdent.
En novembre, après une attaque des rebelles sur des personnels des compagnies pétrolières, c'est la grande opération de Timimoun dans le sud. 1750 hommes, 11 avions, 6 hélicoptères et des colonnes de véhicules permettent de neutraliser les fellagas.
En 1958, il dirige la formation d'officiers à Philippeville.
En décembre 1958, il rejoint la 25ème Division Parachutiste dans le secteur de Saida en Oranie.
Après une rencontre avec le Président de la République, le Général Charles De Gaulle, le 27 août 1959, il prend en décembre le commandement du secteur de Ain-Sefra, Méchéria, Géryville, 15 000 hommes sont sous ses ordres. Muté à Oran pendant le putsch des généraux en 1961, toujours droit dans ses bottes de saut, il ne prend part à aucun complot même s'il dit comprendre ses camarades révoltés.

 

Juillet 1960, il prend le commandement du 6ème RPIMa en Centrafrique ou il est fait Commandeur du Mérite Centrafricain par le Président Dakco. Il quitte son commandement en janvier 1963.
De retour en France commande les 25ème et 20ème Brigades Parachutes de Pau puis Toulouse.
En 1967, il est nommé Général de brigade et devient Commandant supérieur des forces terrestres de Dakar.
1971, il prend le Commandement des forces françaises dans l'océan Indien. Madagascar, les Iles Comores, l'Île de la Réunion. Il y restera jusqu'en juillet 1973 où les forces françaises quitteront Madagascar suite aux accords d'indépendance.
Il rentre alors à Paris où il est adjoint au Gouverneur militaire, le Général d'Armée Usureau.
De mars 1974 à février 1975 il sera commandant de la 4ème région militaire à Bordeaux, 40 000 hommes dont 10 000 paras. Durant ces 11 mois il rendra visite à de nombreux régiments. Il a le bonheur d'être avec la 11ème Division Parachutiste, les soldats si chers à son cœur.
En septembre 1975 il est fait grand-croix de la légion d'honneur.

La Jungle
 
Carrière politique
Mars 1975 le Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, le fait nommer Secrétaire d'Etat à la Défense Nationale.
Le 4 août 1976,  il estime sa mission de Secrétaire d'Etat terminée, il donne sa démission de Général de corps d'armée et de Secrétaire d'Etat.
Il a été élu député de Meurthe-et-Moselle (Toul) de 1978 à 1988.
 
La Retraite
Il se retire désormais dans sa maison de Toul entouré de Gaby son épouse et de sa fille. Il a écrit des très nombreux livres sur sa carrière militaire tout en restant attentif aux événements de notre époque et à la vie des armées. Il reçoit chaque jour des dizaines de lettres témoignages de reconnaissance, d'anciens militaires mais aussi de citoyens qui reconnaissent en lui l'homme à la droiture indéfectible.
 
Il est décédé le 18 Juin 2010 à son domicile toulois, c'est son dernier clin d'œil à l'Histoire.


Sa devise
"Etre et durer"
 
Quelques unes des citations célèbres
"Chez moi tout est dans les mollets, il n'y a jamais rien eu en haut."
"Dans une guerre, ce qui se passe, ce n'est jamais ce qu'on avait prévu. Alors, ce qui compte, c'est d'avoir le moral!"
" Nous sommes dans la merde, mais ce n’est pas une raison pour la remuer."
 
Ses décorations
 
Françaises
Marcel Bigeard est considéré comme la personnalité militaire la plus décorée de France.
         Grand-croix de la Légion d’honneur
         Croix de guerre 1939-1945 avec 7 citations dont 3 à l'ordre de l'Armée (palmes)
         Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures avec 17 citations dont 12 à l'ordre de l'Armée
         Croix de la Valeur militaire
         Médaille de la Résistance
         Croix du combattant
         Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
         Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
         Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord (1958)
         Médaille des blessés militaires avec cinq étoiles (pour cinq blessures de guerre)
La seule qu'il n'ait pas; la Médaille Militaire.
 
Etrangères
         Distinguished Service Order (DSO)
         Grand-Officier du Mérite Sénégalais
         Grand-Officier du Mérite Togolais
         Grand-Officier du Mérite Comorien
         Grand-Officier du mérite d'Arabie Saoudite
         Commandeur fédération pays Thaï
         Commandeur du Dragon d'Annam
         Commandeur American Legion
         Officier du million d'éléphants (Laos)

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