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La saga de l'armement des hElicos...

 

Compilation par JJ Chevallier

                                                                                  Remerciements à L'AHA, association des anciens des hélicoptères de l'Armée de l'Air

ayant autorisé la reprise partielle de texte et illustrations de son site.

http://www.aha-helico-air.asso.fr/

Caracal "Pirate".

 La petite histoire de la grande Histoire de l'ALAT n'a pas retenu le nom des protagonistes mais le premier hélicoptère armé était... un petit Bell-47 du GH2 dont une civière était occupée par un légionnaire et son fusil-mitrailleur 24/29. Concept repris ensuite avec 2 tireurs toujours au GH2.

Le premier Pirate ne pesait pas une tonne...

Les premiers "Pirate" sur Bell 47.

Le «Pirate», Puma armé, né dans l’ALAT dans les années 70, est le descendant directe du Pirate de l’Armée de l’Air lui-même descendant du Mammouth, dont la genèse fût l’œuvre d’un ensemble de constats et des savoir-faire de quelques officiers aviateurs et parachutistes qui eurent l’audace d’aller de l’avant en s’affranchissant des obstacles de l’administration militaire et des états-majors. L’armement des hélicoptères découle d’une progression.

Le 1er août 1955, le Groupe Mixte d'Hélicoptères 057 de l’Armée de l’Air basé à Boufarik (Algérie) est créé. Il comprend une escadrille d'hélicoptères légers sur Bell 47 G, dont les missions restent les évacuations sanitaires (EVASAN) les postes de commandement en vol (PCV) et les reconnaissances à vue (RAV), il comporte aussi l'escadrille d'hélicoptères moyens incorporant les H-19 et l'escadron d'hélicoptères lourds constitué par des Sikorsky H-34, dont les missions, outre les EVASAN et la logistique vont devenir plus tactiques en transportant des commandos. C’est début 1956, du 21 au 24 février lors de l’opération 744 en Kabylie dans les djebels Ifri et Erzen à l'ouest de Bougie que l'unité de H-19 du commandant Yves Sagot est engagée au combat dans une opération combinée "Terre-Air" aux côté des troupes du 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux du Lcl Bigeard.

Bigeard, Sagot et Lenoir

 Au premier plan de gauche à droite Cdt Lenoir, Col Bigeard, et le Cdt Sagot.

"...c'est la première fois que les hélicoptères sont utilisés comme engins de combat. En liaison avec le commandant Sagot, Lenoir et moi, nous allons rédiger la première doctrine sur l'emploi de l'hélicoptère au combat. L'État-major de l'Armée à Paris diffusera tels quels nos travaux à toute l'Armée." Écrit Marcel Bigeard dans son livre "Pour une parcelle de Gloire".


Lorsqu’il prend le commandement de l’Escadron Hélicoptères n°2, dont le commandant Sagot est le commandant en second, le colonel Félix Brunet s’inquiète de la sécurité des hélicoptères qui se posent au plus près des troupes en opérations pour les déposer ou pour évacuer les blessés. Avec son officier mécanicien le capitaine Émile Martin, ils décident de trouver le moyen de protéger les «DZ» et d’appuyer les débarquements et embarquements qui s’y déroulent sous le feu des HLL. On commence par monter des lance-roquettes antichar de 3,5 pouces, le bazooka américain, à la porte du cargo, en essaim de 4. Ce système est rechargeable en vol, des paniers de roquettes SNEB sont aussi essayés ainsi que des mitrailleuses en sabords. Un grave problème se pose le H-19 étant sous motorisé il est alourdi et devient moins maniable, voire dangereux


C’est avec les H-34 que la solution va se dessiner. Plus puissant le H-34 va emporter plus d’armement, là encore on y trouvera des lance roquette de 73mm en essaim de 4 rechargeable en vol plus 6 autres LRAC et un panier de roquettes, avec des mitrailleuses. On essaiera aussi les bombes.
Tous ces «bricolages» du très ingénieux Émile Martin vont se faire en système «D», on récupère des armes, de la ferraille, on découpe, on soude, ou rivette, et on essaie. Et on recommence jusqu’à obtenir le résultat escompté. Mais il y a un autre problème. Tout se fait dans le plus grand secret à l’insu des États-majors qui sont mis à l’écart pour deux raisons, tout ce qui ne vient pas « d’en haut » est proscrit et pour garder l’initiative de la recherche en toute liberté. Il fallu aussi des complicités dans les autres armées afin de « récupérer » les armes (mitrailleuses, canons, bazookas, etc...) et les matériaux de construction. Il fallait cacher les hélicoptères servant à ces essais. C’est seulement à la fin 1957 que le « Mammouth » nom de code du H-34 ainsi modifié sera officialisé.


Il est à noter que durant toute cette période un ingénieur américain J.Harry Stalcup, de la Sikorsky Helicopter United Aircraft Service Corporation détaché en Algérie, assistait aux essais et prenait des notes, croquis et photographies qu'il envoyait au Pentagone. La guerre du Vietnam, quelques années plus tard, allait à son tour servir de ban d'essai à ce nouveau type d'armement.


Il ne faut pas croire que l'ALAT restait sans rien faire durant cette période, sur les ordres du général Lejay commandant l'ALAT et avec la participation de l'industriel, Vertol, le GH-2 expérimentait l'armement du H-21, Banane, des mitrailleuses de 7.62, des lance bombes et des roquettes de 37 et 68 mm furent testés. Toute fois l'avance prise par le colonel Brunet dans la conception du "Pirate" de l'Armée de l'Air eu pour conséquence l'abandon de l'armement des H-21.


Cette période de l'armement des hélicoptères est décrite à partir de la page 164 de l'Histoire de l'ALAT, "de l'Entreprenant au Tigre", du général André Martini. ISBN 2-7025-1277-1 aux éditions Lavauzelle.


CVR.

Des illustrations sont en cours de tri et de  traitement...

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